TREK SLOVÈNE

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Photo outdoor d'une randonneuse au bord de la crête observant le paysage avec le Triglav, plus grand sommet slovène au arrière plan.

CLIENT :   

Projet personnel

PROJET :

Trekker jusqu’au refuge d’architecte dans les alpes slovènes.

Ce projet est parti d’une photo sur Instagram : un paysage graphique et lunaire.

Au milieu de l’image trône un refuge incroyablement beau ; épuré et moderne. Juste une photo, pas de nom, une seule information : un pays ! Et la promesse d’un voyage… Il ne nous en a pas fallu plus pour nous mettre sur la route de la Slovénie, en quête de ce refuge.

La première fois que Julie m’a montré cette photo, j’ai été scotché. Les contrastes sont saisissants. L’architecture est réduite à l’essentiel : juste des lignes fonctionnelles, des surfaces simples, efficaces… Et la nature, sauvage…

Cette image nous a touchés tous les deux… On devrait pourtant être habitués avec Alex Strohl, un photographe qui nous inspire depuis pas mal de temps. Mais c’est la première fois que l’une de ses images nous envoie deux mois en voyage.

Photo lifestyle aventure de l'intérieur d'un refuge de montagne, chaussures de randonnée et sac à dos dans l'entrée devant un sommet.

Après des heures à étudier les cartes et scruter internet, nous avons trouvé une zone prometteuse : l’exposition, le type de terrain et les images que nous avons trouvées sur les environs, tout concorde.

C’est juste que nous n’avons trouvé presque aucune information sur le refuge. À chaque fois que nous arrivons à l’identifier avec quasi-certitude, il n’y a pas de nom ; ou rien de clair, tout est très vague. C’est étonnant que dans toutes nos recherches personne ne le nomme ; jamais.

Photo d'illustration d'un détail d'une carte IGN.

C’est étonnant, mais cela aiguise encore plus notre curiosité. Alors, nous redoublons d’efforts. Et plus nous creusons, plus nous réalisons que ce dont les gens parlent quasiment tous, c’est la difficulté pour y accéder.

Ce qui devait être une randonnée se transforme dans nos têtes en un challenge à mi-chemin entre l’escalade et la via ferrata. Je dis « dans nos têtes », car nous n’avons pas suffisamment d’informations pour juger de la difficulté réelle du chemin. Alors pour garantir notre sécurité, nous nous basons sur le pire scénario possible : un dénivelé important, technique et éprouvant.

L’entraînement qui suit est en conséquence. Pendant un mois, nous parcourons les alpes slovènes dans tous les sens. Nous allons dans chaque refuge qui nous permet de nous familiariser avec cet environnement. En même temps, nous en profitons pour glaner de plus en plus d’informations auprès des randonneurs que nous rencontrons sur notre chemin.

Le sommet de la Slovénie culmine à 2864 mètres d’altitude. C’est une altitude assez moyenne, on pourrait donc penser que les montagnes sont accessibles. Mais nous avons très vite compris que ce n’est absolument pas le cas.

La verticalité est tout de suite au rendez-vous. Ici, nous ne perdons pas de temps en détour ou en contour, c’est droit dans la pente. Souvent, nous devons même nous aider de nos mains, mais l’avantage c’est que les chemins sont toujours très bien équipés. Les paysages sont spectaculaires et la montagne est incroyable. Le calcaire blanc reflète le soleil comme la neige. Les pluies le sculptent et créent des arrêtes acérées qui le rendent difficile à pratiquer. Souvent, nous nous retrouvons dans des situations à la limite de nos compétences ou de nos forces physiques ; et à chaque fois, nous repensons à notre objectif final et aux difficultés que nous allons devoir surmonter.

Photo de paysage outdoor d'une photographe au loin tournée vers le panaroma montagneux des Alpes slovènes.

Photo de paysage de montagne de l'emblématique sommet de Slovénie, le Triglav au coucher de soleil.

Photo paysage de montagne, deux lignes de montagnes dirige le regard vers un refuge rond au centre avec une photographe de sur l'horizon.

Refuge de montagne à l'architecture moderne et atypique se fondant parfaitement dans la roche des alpes slovènes.

Ça y est, le grand jour arrive enfin. Le refuge est juste là.

Ce soir, pour notre première nuit sur ce trek, il sera notre toit. Nous avons choisi l’approche la plus raide, car elle nous évite la partie en via ferrata. Le temps de montée devrait se situer entre quatre et six heures, c’est l’estimation à laquelle nous sommes arrivés en recoupant toutes les informations. Nous avons dû prendre en compte nos capacités physiques et surtout le poids supplémentaire de notre matériel photo.

Les informations ne mentaient pas. La verticalité est au rendez-vous et elle est exceptionnelle. C’est juste que, techniquement, ce n’est finalement pas si difficile. À aucun moment, le vide n’est suffisamment important pour nous inquiéter. L’approche est sportive, mais elle est magnifique et spectaculaire. La promesse de toucher au but nous donne de l’entrain et l’ambiance est au top. Tout est parfait.

Au bout de quatre heures de marche, le refuge est là, au-dessus de nous, surplombant la vallée. Ce moment est juste incroyable. Ça fait tellement longtemps que nous attendions de voir cet endroit. Quand nous arrivons, nous sommes complètement seuls. Il n’y a quasiment aucun bruit, juste quelques oiseaux qui viennent voir ce qui se passe par curiosité. Le refuge est posé là, juste au-dessus d’une pente raide, sur un petit plateau. Il est au bord du massif et devant, la plaine slovène s’étend sous nos pieds à perte de vue

Ce n’est que le début de notre trek, mais ça, c’est une autre histoire.

Photo graphique et moody d'une randonneuse à l'intérieur du refuge au milieu des nuageux, une carte IGN posée à côté d'elle.

Photo de communication d'aventure en outdoor, un randonneur arrive au refuge, bivac, des les alpes slovènes.

Refuge skuto au milieu des pierres et du nuage blanc, dans une ambiance mystique.

Refuge skuto en triangle posé sur des pierres surplombant la plaine slovène.

Refuge dans les alpes carniques au lever de soleil.

Photo graphique d'archotecture du refuge de montagne slovène.